Les gestes nés de la prière

Un ami m’écrit tout récemment à partir de la situation bloquée du Moyen-Orient :  » Même avec une foi vive, on a parfois du mal à choisir la prière comme moyen de résoudre un problème. Et pourtant, quand on y pense, ça marche !!! Après tant de diplomatie depuis si longtemps, des prières convergentes pourront aboutir à la paix. » La prière et les gestes qui en témoignent.

Bien sûr, rien ne nous assure d’un résultat aussi favorable, que l’on doit pourtant espérer. Mais dans cette ligne, le voyage actuel du pape François en Terre Sainte est un modèle. Des paroles, il y en a, et elles sont souvent fortes :  » En manifestant ma proximité à tous ceux qui souffrent le plus des conséquences de ce conflit, je voudrais dire du plus profond de mon cœur qu’il est temps de mettre fin à cette situation, qui devient toujours plus inacceptable, et ce pour le bien de tous. Que redoublent donc les efforts et les initiatives destinés à créer les conditions d’une paix stable, basée sur la justice, sur la reconnaissance des droits de chacun et sur la sécurité réciproque. Le moment est arrivé pour tous d’avoir le courage de la générosité et de la créativité au service du bien, le courage de la paix, qui s’appuie sur la reconnaissance, de la part de tous, du droit de deux États à exister et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues ».

Mais sans la prière et les gestes significatifs qu’elle suscite, ces paroles ne portent pas beaucoup de fruit : c’est une évidence en théologie chrétienne relativement aux sacrements. Mais c’est un fait aussi en dehors de tout sacrement. Et à cet égard, l’arrêt du pape François, inopiné, et sa prière au mur qui sépare Bethléem de Jérusalem, que d’aucuns appellent le « mur de la honte », fut un geste de grande portée ; tout comme l’invitation faite aux présidents de l’Etat de Palestine (ainsi qu’il l’a lui-même nommé) et de l’Etat d’Israël de venir prier au Vatican, est un autre geste de grande ampleur. Tous sont nés de sa prière.

Voici les termes de l’invitation prononcée :  » Je voudrais vous adresser une invitation, à vous Monsieur le Président, ainsi qu’au président Mahmoud Abbas, à élever ensemble avec moi une prière intense pour demander à Dieu le don de la paix. J’offre ma maison au Vatican pour que cette rencontre de prière ait lieu. Tous, nous voulons la paix. Tant de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes… Beaucoup souffrent et sup​portent patiemment le travail de tant de tentatives pour construire la paix. Tous, et surtout ceux qui sont au service de leur peuple, nous avons le devoir de devenir des ​instruments et des artisans de paix, et ​avant tout par la prière. Construire la paix, c’est difficile, mais vivre sans la paix est un tourment ! »

Puissent ces efforts connaître plus de succès que les actes diplomatiques entrepris jusqu’à maintenant.

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