A la mémoire du général de Gaulle

général de Gaulle

Aujourd’hui, 9 novembre, nous faisons mémoire du général de Gaulle, pour le 50e anniversaire de sa mort. J’avais 19 ans alors, et je me demande pourquoi cette haute figure continue de me marquer aujourd’hui…

Les hommages fleurissent. Et personne ne semble plus se souvenir des obstacles qui furent mis sur son chemin : je pense entre autres à l’hostilité qu’il a affrontée pendant la 2e guerre mondiale, à l’OAS et à l’attentat du Petit-Clamart, à la solitude dans laquelle il s’est souvent trouvé… Mais je crois que c’est l’affrontement avec soi-même et cette solitude même qui font les grands hommes, tels qu’on n’en connaît malheureusement plus guère chez les politiques d’aujourd’hui.

Oui, je repense à tout cela, qui ne représente pourtant pas le tout de mon admiration pour le général de Gaulle : elle s’est forgée aussi ailleurs. A l’époque, alors que la télé était encore en noir et blanc, j’ai un souvenir grandiose des « conférences de presse » télévisées. Face à une forêt de journalistes, entouré de ses ministres qui l’attendaient, le général de Gaulle entrait sur scène comme un grand-prêtre chargé d’animer une liturgie en rien figée, au contraire vivante et brillante. Il donnait des réponses, inventait le cas échéant les questions… Et là, il ne parlait pas de la République, mais de la France et des Français ! Qu’il aimait manifestement de tout son cœur, de toute sa personne, comme il l’avait tant de fois montré. Là réside sans doute la vraie raison de mon admiration persistante et nostalgique.

J’étais subjugué, je ne demandais qu’à le croire, je n’ai jamais rien retrouvé ni ressenti d’analogue. L’époque est révolue, je sais. Aujourd’hui, j’ai un pincement de cœur…

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