Lumière dans nos ténèbres, Jésus dans nos vies

Fête des saints Innocents (1 Jn 1,5 – 2,2 et Mt 2,13-18)

Ils sont nombreux sûrement ceux qui, aujourd’hui, se sentiront concernés par la fête des saints Innocents. Je ne suis pas sûr qu’ils seraient beaucoup plus nombreux si l’on fêtait les « saints coupables »… ?

Mais trêve de plaisanterie ! Je pourrais m’arrêter sur l’évangile, sur la mort des enfants tués par le sanguinaire Hérode : une tragédie dont on ne connaît pas le fondement historique, fort discuté. Mais, en toute occurrence, une volonté de l’évangéliste Matthieu de relier la naissance de Jésus, nouveau Moïse appelé à sauver son peuple, à celle de son illustre prédécesseur.

Lumière dans nos ténèbres
Lumière au milieu de la nuit

Je voudrais plutôt m’arrêter sur le lien qu’établit dans la première lecture l’évangéliste Jean entre la lumière et les ténèbres du péché : « Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres ». Ce lien peut paraître évident, mais je ne suis pas sûr qu’il le soit pour tout le monde.

Je pense par exemple à ce qu’il m’est souvent arrivé d’entendre comme confesseur : « mon père, je ne sais pas trop quels péchés accuser, je n’en vois pas, du moins des gros ». A quoi je réponds : « et quelle lumière jetez-vous sur votre vie ? »

Considérez par exemple une table, ou le banc sur lequel vous êtes assis : selon l’intensité de la lumière que vous allez projeter sur lui, vous le verrez tout à fait net ou rempli de poussière. Il en va de même de nos vies : si nous y projetons la très pâle lumière de nos consciences, nous les trouvons plutôt nettes ; mais si nous les regardons à la lumière de la sainteté du Christ, alors les ténèbres du péché y sont bien présentes.
Et je reviens à Hérode, un personnage typique de l’aveuglement comme Pharaon le fut dans le passé pour Moïse : il tue ou fait tuer, sans aucune crainte de la lumière divine qu’il ne voit pas ou qu’il cache. Et avec d’autant plus de facilité que cette lumière, pour éviter de nous rendre tous aveugles, s’est tamisée dans un petit enfant.

Mais ouvrons grand nos yeux : et nous reconnaîtrons que Jésus est bien la vraie lumière qui éclaire tout homme en ce monde, et qui vient nous guider dans notre vie. Peut-être nous paraît-elle encore bien pâle, mais elle se fera d’autant plus forte que nous accepterons de nous approcher de lui. Pour notre libération et notre joie, pas pour notre condamnation.

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