Bonjour à tous,
Si vous considérez les dates des différents articles de cette lettre, vous constaterez l'existence d'un "trou", entre le 20 avril et le 6 mai. La cause en est aujourd'hui banale : testé positif le 23 avril (sans doute l'étais-je déjà depuis quelque temps, mais le virus incubait), j'ai été hospitalisé le 26 sans symptômes évidents. C'est la perspicacité d'un frère, m'invitant à contrôler l'oxygène de mon sang, qui a conduit à une hospitalisation en urgence, tout à fait bénéfique : au lieu d'une grave chute aux enfers, je n'ai eu droit qu'à… 6 jours d'hospitalisation sous oxygène. Dont je sors sans trop de dommages, mais avec l'inévitable et pénible fatigue que connaissent tous ceux qui sont passés par la case "hospitalisation Covid".
Le frère Rémy Bergeret, un peu plus jeune que moi, mais surtout porteur de multiples pathologies, n'a pas eu ma chance : hospitalisé le 8 avril, il est mort le 10 mai. Nous étions très proches.
Face à tout cela, voilà que les questions d'euthanasie refont surface. Ses partisans ont toute chance de l'emporter. Triste à un moment où l'on prétend lutter pour maintenir les malades en vie.
Je vous laisse en vous souhaitant une bonne douche d'Esprit-Saint le 23 mai.
Très amicalement,
Fr. Hervé Ponsot o.p. |