Nos chères ukrainiennes, Daria et sa maman Angelica, ont continué de « vivre leur vie ». Une sorte de routine s’est installée. L’espace réduit dans lequel elles vivent ne semble pas les gêner, et elles préparent l’avenir. Avec des cours de français, certes, une langue que Daria commence à connaître et utiliser, mais pas seulement : Daria m’a demandé hier d’imprimer une sorte de CV concernant sa mère, qui voudrait travailler dans le social. Elle dispose d’un diplôme ukrainien d’auxiliaire de vie sociale, autrement dit d’aide aux personnes âgées.
En vérité, nous ne les voyons que très peu tant elles « se débrouillent » seules : elles ont maintenant un réseau d’amis franco-ukrainien qui ne repose en rien sur nous. Et là, ce n’est pas de la routine, elles sont vraiment très « fortes » !
L’aide financière que vous avez peut-être apportée pour constituer une cagnotte, et dont je vous remercie encore, n’a donc été que peu utilisée, mais nous la gardons comme une sorte de « garantie » en cas de coup dur.
Faut-il que je précise à nouveau qu’avec Daria et Angelica, nous accueillons des personnes en bonne santé, habituées à faire face à des situations difficiles (les parents sont séparés, le père est en Allemagne avec deux autres filles) ? Dima, le jeune russo-ukrainien cheville ouvrière de l’association d’accueil, ne cache pas qu’il est autrement difficile de gérer des personnes âgées ou malades qui constituent une très grande partie de cette « migration forcée ». Il ne faut donc pas baisser les bras.