Face à la violence, convoquons foi, espérance, charité

Il suffit d’ouvrir nos journaux ou périodiques, de nous connecter aux sites d’actualité en ligne, pour n’en pas douter : la violence est de tous les jours et de tous les lieux. Violence des guerres, violence conjugale, violence des manifestations, violence des « Black Blocks », violence des décisions gouvernementales ou, à un niveau plus bas, des mises à pied dans l’industrie, violence des parents vis-à-vis de leurs enfants, ou l’inverse…

En a-t-il toujours été ainsi ? Je n’en suis pas sûr. Je suis conscient que la violence fait partie de la nature humaine, et que l’un des enjeux de l’éducation consiste non seulement à la contenir, mais aussi à l’orienter vers des buts nobles : parce qu’elle est en relation directe avec notre énergie vitale. Mais il me semble qu’elle trouve aujourd’hui un terreau des plus favorables du fait de la désorientation des esprits et des volontés. Je vais prendre un exemple que certains jugeront idiot, mais quand je lis que de bonnes âmes, en Belgique mais sans doute aussi en France, mettent en cause l’opportunité de la fessée pour les enfants, je ne me dis pas seulement qu’elles ne doivent pas avoir grand chose à faire, mais je me demande aussi si elles ne devraient pas en recevoir une !

Notre monde bouge, mais pas seulement en surface comme nous en sommes les témoins avec l’exacerbation de cette violence, mais en profondeur. Je compare volontiers cela au choc des plaques tectoniques. Un choc dont il est difficile sinon impossible de prévoir le lieu, l’ampleur, et surtout le résultat. Pour ma part, j’ai souvent l’impression d’avancer aujourd’hui dans la vie comme sur une planche de bois livrée à la mer : les intempéries sont là, le bois flotte tant bien que mal, mais l’instabilité est de rigueur.

Elle ne favorise guère les décisions à prendre à chaque instant, moins encore la définition de grandes orientations à moyen ou long terme. Voyez ces jours-ci comment on traite la question de l’hôpital, comment on a traité dans le passé les salariés de Whirlpool… Les exemples s’en trouvent par centaines ou milliers. Nos hommes politiques, et pas seulement en France, n’ont aucun courage pour dire la vérité, et choisissent le plus souvent de jouer du verbe avec une langue de bois très affûtée, de « faire du replâtrage », de proposer de grandes réflexions nationales qui n’ont d’autre but que de repousser provisoirement la contestation.

Violence des tempêtesDans ce contexte délétère, ou même mortifère, d’un monde en pleine mutation, le chrétien connaît lui aussi la tempête, il  est secoué comme tous les autres. Il n’est peut-être pas du monde, mais il est dans le monde. Et, au-delà de ses difficultés personnelles,  l’actualité de l’Eglise le lui manifeste souvent, douloureusement…

Il a néanmoins pour lui l’avantage de disposer d’une ligne directrice bien connue, dont la mise en oeuvre devrait lui permettre d’avancer : foi, espérance, charité.

  • Par la foi au Christ Jésus, il est assuré que la mort n’aura jamais le dernier mot : une relecture d’He 11 ne peut que l’en convaincre.
  • Par l’espérance, il se trouve sans cesse relié au ciel :  » (afin que) nous soyons puissamment encouragés – nous qui avons trouvé un refuge – à saisir fortement l’espérance qui nous est offerte. En elle, nous avons comme une ancre de notre âme, sûre autant que solide, et pénétrant par-delà le voile » (He 6,1819)
  • Par la charité enfin, il met en oeuvre une communion et une solidarité entre toutes ces planches lancées sur le vaste océan du monde. Ainsi liées, ces planches construisent un bateau bien plus sûr pour lui, l’Eglise.

2 commentaires à propos de “Face à la violence, convoquons foi, espérance, charité”

  1. Croyez vous que notre président dit vraiment des mensonges n’a t il pas l objectif de réformer ce qui à été depuis 40 ans laissé sans solutions
    RC

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