Ce piège, c’est celui trop connu de l’anévrisme aortique abdominal : indolore, sans signes extérieurs, sa rupture est presque toujours cause de mort lorsqu’elle se déclare. Beaucoup de mes lecteurs doivent connaître des cas de ce type.
Il se trouve qu’on sait maintenant le traiter, au moyen toutefois d’une chirurgie lourde, qui demande d’ouvrir largement le ventre, pour remplacer l’anévrisme par un ersatz artificiel. A condition bien sûr qu’il ait été détecté à temps. Ce qui se produit souvent fortuitement, et cela fut le cas pour moi : un scanner réalisé en vue d’une exploration abdominale avait révélé le problème, cet anévrisme gros déjà de 55 mm. Mon médecin traitant m’a dit après coup : « entre nous, on parle d’une ‘grenade dégoupillée’ prête à se manifester ».
C’est donc le 9 mai que j’ai été opéré à l’hôpital Arnaud de Villeneuve, par le chef du service de chirurgie vasculaire, le professeur Pierre Alric. Non sans difficultés : la rupture post-opératoire d’une veine a nécessité un deuxième passage en urgence sur la table d’opération. Mais le résultat était là, satisfaisant, et j’ai été invité à revenir au couvent le 16 mai pour une convalescence qui dure encore.
Du coup, panne sèche pour mes interventions en ligne, et en particulier sur mon blog. Mais le piège de la mort est passé, dépassé, au moins pour le moment : il y en aura d’autres, et la mort ne manquera pas de revenir un jour sous telle ou telle autre forme. Pour l’heure, des mois ou des années de vie m’ont été redonnés et je remercie tous ceux qui se sont manifestés et/ou ont prié pour moi.
Merci Hervé pour ces bonnes nouvelles. Je te sais suffisamment fort pour damer le pion à la mort !!!
On se retrouve mercredi 8 juin à 8h30 au Centre Lacordaire pour parler de notre livre paru aux Editions du Cerf: « Le management selon Jésus » .
Un bon petit déj en perspective.
Bien amicalement