
Mes parents s’appelaient Bernadette et Bernard : Bernadette est décédée en 1996, Bernard en 2001. Ils ont eu cinq enfants, tous encore en vie, je suis le quatrième. En ce jour où nous faisons mémoire des défunts, je n’arrive pas à les considérer comme tels : comme je l’écrivais dans un billet pour la Toussaint, pour moi, ils sont vivants. Non pas d’une autre vie, de celle que leurs cinq enfants vivent encore, mais d’une vie affranchie de toutes les misères et les limites de sa partie terrestre (1).
Aujourd’hui, je voudrais leur dire un immense merci pour tout ce que je leur dois : pas seulement la vie en son origine, mais aussi une certaine manière de l’accueillir et de la faire grandir. Dans la foi, l’attention, le respect, la reconnaissance à l’égard de mes frères et sœurs, comme des proches et des moins proches. Dans la simplicité et la joie. Je le fais non sans penser à tous ceux que je peux connaître ou que j’ai croisés dans ma vie qui n’ont pas eu cette chance de parents, d’une famille, accueillants, joyeux et unis.
Ont-ils donc eu une vie « facile » ? Je n’en suis pas si sûr mais ne les ai jamais entendus se plaindre. Ce n’était pas il est vrai dans le caractère de ma mère, « rigolote », animée par une bonne humeur et une joie de vivre appréciées de tous ceux qui la fréquentaient. Pas de plainte non plus du côté de mon père qui, plutôt taiseux, ne s’est jamais ouvert de difficultés financières : il aura passé toute sa vie professionnelle chez le même employeur, les Forges de Strasbourg où il finit directeur commercial d’une filiale.
A la mort de ma mère, avec mes frères et sœurs, nous nous sommes demandés comment mon père, très attaché à son épouse, allait « s’en sortir ». Et, comme il arrive dans bien des couples, passé le deuil, ce fut l’occasion de découvrir une nouvelle personnalité, très accueillante, et… bavarde comme nous ne l’avions jamais connue. Extrêmement appréciée de ses enfants et petits-enfants.
Tous ceux qui les ont connus parlent encore avec émotion et reconnaissance de Nanou et Daddy, mes parents !
(1) Ici, je renvoie à mon livre « Nous n’avons qu’une seule vie » (Paris, Cerf, 2020).
Merci Père Hervé de nous rappeler tout ce nous devons à nos parents et aussi qu’ ils sont vivants d’ une Vie affranchie de toutes les misères terrestres .
Donc peut-on dire sans doute une Vie toute disponible à recevoir la plénitude de l’Amour de Dieu pour nous le retransmettre si nous prenons soin de le recevoir au travers d’eux.
Ils nous ont aimés à leur façon, maintenant il deviennent des passeurs d’un Amour parfait.
merci oui pour ce beau témoignage …
mes parents régressent de jour en jour … Papa si bon devient agressif avec pertes de mémoire … Maman qui voit de moins en moins bien et nous les 4 enfants … Que faisons-nous ?