La sublime chanson de Jean-Jacques Goldman « Puisque tu pars » est à mon cœur une hymne à la vie, que je me repasse en boucle chaque 1er février au soir, en mémoire du décès en 2007 de mon grand ami et intercesseur Gaspard Clermont. Parce que je suis persuadé que, même s’il a quitté notre terre, Gaspard continue de vivre au ciel et à faire du bien sur la terre pour sa famille et tous ses amis.
En ce jour de Toussaint où je pense, parmi mes frères dominicains, ma famille, mes amis, à tous ceux qui ont quitté cette même terre et vivent auprès de Jésus, j’écoute à nouveau cette chanson, et les confie tous à Gaspard.
Dans l’impatience de nous retrouver tous un jour !
P. S. A la Une du Figaro de ce 1er novembre, on m’explique que confondre la Toussaint avec le Jour des morts est une erreur. Je ne confonds pas, et ne suis pas sûr que tant de Français se trompent : peut-être sentent-ils d’instinct que les morts sont vivants, et que beaucoup d’entre eux sont déjà saints, même si on ne les invoque pas comme tels. Tel est bien le cas pour moi de Gaspard.
Je note d’ailleurs que cette même Une, dans un article malheureusement réservé aux abonnés, consacre une longe interview à Vinciane Despret et à son livre Au bonheur des morts (que je n’ai pas lu). Sans aucune référence chrétienne, elle n’en évoque pas moins la perception d’un lien persistant entre vivants et morts chez nombre de ses contemporains.