Quel cas faisons-nous de l’Esprit-Saint ? Mon expérience personnelle est que nous ne lui donnons pas la place qu’il mérite. Pourquoi est-ce que je dis cela ?
L’Esprit-Saint nous apparaît souvent comme une force, certes, mais un peu comme tout autre force, autrement dit comme un simple soutien. Et nous en oublions l’essentiel : c’est l’Esprit commun à Jésus et à son Père dont nous parlons. Avec lui, c’est la force de Jésus qui s’offre, qui se joint à notre esprit, et c’est pourquoi saint Paul peut dire de lui qu’il est « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi ». S’il ne s’agissait que d’un esprit humain, rien de tout cela ne serait possible.
Voilà aussi pourquoi, dans l’évangile de Jean, Jésus peut dire que cet Esprit nous conduira vers la vérité tout entière, et nous fera connaître ce qui va venir. Non pas comme un devin, mais en tant qu’il est l’Esprit commun de Jésus et de son Père, qu’il connaît ce qu’il en est du Père comme ce qu’il en est du Fils, et ce qu’il en est de chacun de nous.
En réalité, nous n’avons souvent qu’un recours limité à cet Esprit. Si nous lui donnions toute la place qu’il mérite, alors, avec saint Paul et tous les saints, ce n’est plus nous qui vivrions, mais Jésus qui vivrait en nous. En avons-nous vraiment le désir ?
Textes : Actes 2,1-11 et Jean 15, 26-27 ; 16, 12-15