La violence faite à Dieu

Hudea, 4 ans, Palestinienne
Hudea par Osman Sagirli

Comme on va le voir, cette photo très connue d’une petite palestinienne apeurée par un objectif photographique qu’elle confond avec une arme, illustre à sa manière l’une des formes de violences faites à Dieu.

La violence faite à Dieu ? Certains lecteurs risquent de s’offusquer, tant les « mal-pensants » qui en veulent à Dieu à tout propos des violences qu’ils subissent « à cause de lui », tant que les « bien-pensants » qui ne voient Dieu qu’à distance, dans un monde éthéré où il trône impassible.

Du point de vue chrétien, la réalité ne peut être que très différente, tant Jésus, fils de Dieu, qui répond à son disciple Philippe « qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14,9), s’est non seulement rendu proche de tous les pauvres et opprimés, mais s’est profondément identifié à eux : en témoigne le fameux texte sur le Jugement, en Matthieu 25. Rappelons-en quelques versets : « Alors le Roi dira à ceux de droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir.  » Alors les justes lui répondront : « Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t’accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et de venir te voir ? » Et le Roi leur fera cette réponse : « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (v. 34-40).

Il existe donc une violence faite à Dieu au travers des êtres humains, et au premier chef au travers de Jésus. Mais aussi de tous les prophètes qui l’ont précédé ou qui, aujourd’hui encore, parlent en son nom. Mais il en existe une autre encore, plus originelle parce qu’elle a eu lieu au Paradis : c’est bien sûr la faute d’Adam, prototype de toutes les fautes qui suivront. Là, au Paradis, Adam, l’homme originel, choisit de contrevenir à l’ordre de Dieu, mange du fruit défendu, et se cache de lui : on ne dit pas assez combien l’appel de Dieu qui suivra « Adam, où es-tu ? », une chose qu’en principe Dieu devait savoir, traduit une véritable peine divine, une violence qui lui est faite. Dès que l’homme s’éloigne de Dieu, de sa parole, et de sa parole par excellence qui est Jésus, alors Dieu souffre violence ! Et l’homme à sa suite, qu’il en ait ou non conscience.

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