Clarisse Crémer, ce nom doit maintenant dire quelque chose à beaucoup d’internautes et… de marins, encore que ces derniers la connaissent depuis plusieurs années puisqu’elle a déjà participé à plusieurs grands événements nautiques.

Aujourd’hui, après 87 jours de course en solitaire, Clarisse vient d’arriver aux Sables d’Olonne, justement ovationnée par ses pairs, par les journalistes, par les spectateurs : tous époustouflés par son allant, son courage, sa motivation. Comme je le suis moi aussi.
Je partage avec Clarisse le fait de pouvoir tenir dans une certaine solitude, et… d’être passé par HEC, à des dizaines d’années de distance puisqu’elle n’a que 31 ans. Mais ce sont bien les deux seules choses en commun, encore que la deuxième puisse jouer un rôle dans une certaine forme d’exigence et dans le goût pour la communication. Sinon, je suis un très très piètre nageur, je ne connais pratiquement rien à la voile, je n’ai jamais eu son esprit de compétition…
Oui, la performance de Clarisse est époustouflante, et j’ai eu plaisir à suivre son arrivée dans le chenal, ainsi que sa conférence de presse un peu plus tard retransmise sur Youtube. Elle y a fait preuve de modestie, de justesse, de bon sens, avec toujours un grand sourire quelles que fussent les questions.
En la suivant, en l’écoutant, je mesure combien Clarisse comme les autres navigateurs du Vendée Globe sont un peu les nouveaux et vrais aventuriers de notre époque, confrontés pendant près de trois mois à d’énormes défis qu’ils affrontent avec modestie, et qui les contraignent à une profonde humilité, s’ils ne l’avaient pas déjà…
Merci à eux pour la leçon qu’ils transmettent.
En pièce jointe, je vous propose un beau reportage de 25 mn qui évoque la vie de Clarisse aux côtés de son mari Tanguy Le Turquais, navigateur lui aussi et parfois concurrent.