Dieu seul, en qui tout est lié, est maître de la vie

« Tout est lié » est une expression utilisée par le pape François dans sa fameuse encyclique Laudato Si. C’est aussi le titre d’un webzine, édité par le service communication de la Conférence des évêques de France (CEF).

Tout est lié

Mais tout est lié, c’est d’abord pour moi un constat. Alors que je viens de terminer le remarquable livre d’Erwan Le Morhedec intitulé « Fin de vie en République. Avant d’éteindre la lumière » (Cerf, 2022), consacré comme on peut le deviner à la question de l’euthanasie et à la défense des soins palliatifs, je me sens quelque peu essoré. Il y a trois parties dans ce livre, autour des thèmes liberté, égalité, fraternité : au cours de chacune de ces parties, Erwan montre combien la perspective euthanasique ne répond à aucun des principes fondateurs de notre République, voire s’y oppose frontalement. La première partie, sur la liberté, de loin la plus développée, propose nombre d’informations et de témoignages, le plus souvent soigneusement occultés ou déformés par les partisans de l’euthanasie. C’est terriblement décapant et douloureux : j’apprends par exemple que la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), dont je souffre sur mon œil droit, a déjà constitué un motif d’euthanasie en Belgique (op. cit. p. 73). Erwan Le Morhedec ne se fait guère d’illusions, la loi validant l’euthanasie sera probablement votée, en toute bonne conscience par une majorité de nos députés.

Si j’écris tout est lié, c’est en fait parce que le sort qui est fait aux hommes d’aujourd’hui à la fin de leur vie n’est pas sans rappeler celui qui est fait au début de leur vie, qu’elle soit intra utero, au travers de l’avortement dont notre société souhaite maintenant qu’elle devienne un droit constitutionnel, ou après la naissance, face par exemple aux enfants (mais aussi aux adultes) touchés par un handicap. Au début comme à la fin de la vie, notre société, et pas seulement française, obnubilée par le développement technologique, propose des « solutions » techniques aux dépens de solutions « humaines », moins rapides, et sans doute plus exigeantes.

Qu’on ne s’y trompe pas ! La technique permet les meilleures choses, en particulier dans ce temps de pandémie que nous traversons encore. Mais elle n’a rien de neutre : tout va dépendre de l’orientation qu’on lui donne, de l’usage qu’on en fait. J’ai écrit sur ce sujet de la technique, en grande dépendance de Jacques Ellul trop oublié, bien d’autres articles disponibles sur ce blog : par exemple ici.

Face à la vie naissante ou déclinante, fasse l’Esprit que les hommes redécouvrent que la technique est largement l’idolâtrie d’aujourd’hui, et que l’homme est le plus précieux des biens déposés sur cette terre par son Créateur. De sa conception et jusqu’à sa mort : car en Dieu tout est lié !

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