Vendredi saint, 15 avril 2022

« Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple: « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit comme sienne » (Jn 19,25-27). Vendredi saint, jour où l’on fait mémoire de la Passion et de la croix du Christ ! Vendredi saint, jour de l’Eglise souffrante à travers la terre et les siècles ! En pensant par exemple aux martyrs chrétiens du Colisée. C’est justement là que s’est rassemblée une grande foule qui, à l’initiative du pape François, a revécu au cours des 14 stations les souffrances de tant et tant de familles : du fait de la guerre, de l’émigration forcée, de la maladie…

Une ukrainienne et une russe étreignent la croix

Vendredi saint, au cœur de la guerre en Ukraine. A la 13e station, ce sont donc une famille ukrainienne et une famille russe qui se sont présentées pour étreindre ensemble la croix de Jésus. Dans un grand silence, qui a remplacé la méditation initialement prévue. Moment très fort. Geste prophétique symbolique comme en présente le livre du prophète Jérémie, au cœur même des conflits, sans que rien ne soit réglé. Il ne s’agit pas d’anticiper un pardon, que seuls peuvent donner les protagonistes, mais de reconnaître que l’un et l’autre peuple, ukrainien et russe, sous des formes et des mesures différentes, se trouve cloué à la croix.

Toutes les images de ce chemin de croix, telles que publiées sur le site du Vatican, sont émouvantes. En particulier bien sûr celles qui évoquent la faiblesse des familles victimes de la haine. Et en contrepartie, celles qui disent la prière du peuple de Dieu.

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