Me voici ce lundi de retour de Lille, où j’étais invité par un couple ami à célébrer leurs vingt ans de mariage. Avec eux, pendant mes années lilloises, nous avions mis en place une rencontre mensuelle intitulée « conversations essentielles ». L’appellation n’était pas neuve, mais nous en avions revu la teneur et le principe. Il s’agissait pour l’un des quatre couples présents ou votre serviteur de choisir et présenter un thème, à partir de quelques questions. Banal mais plus original, il était demandé de ne pas se couper la parole, mais d’attendre la fin de la présentation d’une question donnée pour demander des éclaircissements.
Pour la soirée des vingt ans, dans un restaurant où nous nous sommes retrouvés à près de 80 personnes sur des tables de six ou huit, l’idée des « conversations essentielles » a donc été reprise. Chaque table recevait une feuille de route en trois étapes, autour de questions du genre : « quelle personne vous a le plus marqué(e) dans votre vie jusqu’à aujourd’hui ? « , ou « quelle question essentielle portez-vous en ce moment ? » etc.
Pour s’entendre et éviter le brouhaha, les questions étaient abordées à deux, avec le voisin ou voisine de droite ou de gauche. Ensuite, lors d’une mise en commun sur chacune des questions, chacun rapportait aux autres personnes de la tablée la réponse apportée par le voisin ou la voisine avec qui il était entré en échange. Il était alors possible de lui demander directement des précisions.
A la fin de « l’exercice », qui a duré près d’une heure et demie, la table tout entière connaissait un peu de l’histoire personnelle de chacun, mais sur un tout autre plan que les échanges habituels entre des personnes qui font connaissance, du genre « vous habitez où », « vous avez combien d’enfants », etc. Ce fut, de l’avis de tous, plus riche et plus profond.
La « recette » de ces « conversations essentielles » est gratuite et applicable pour d’autres soirées de mariage ou rencontres entre personnes qui ne se connaissent pas et se retrouvent à une même table !