Prédication de ce samedi 3 février, à partir de 1 Rois 3,4-13 et Matthieu 6,30-34
Frères et sœurs, dans sa conférence sur « Jérusalem et la Terre sainte au crible de l’archéologie », donnée jeudi dernier au centre Lacordaire, le frère Dominique-Marie Cabaret nous disait que l’existence du roi Salomon n’est attestée par aucune source extra-biblique, par exemple un écrit ou une stèle. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’ait jamais existé car, comme le faisait remarquer un auditeur, « l’absence de preuves n’est pas la preuve de l’absence ». Mais on peut au moins en conclure que le roi Salomon est d’abord et avant tout un modèle, celui du sage doté de discernement tel qu’il était perçu à l’époque dans le monde biblique.
Il s’agit donc d’un don de Dieu, mais comment l’accueillir ? L’évangile nous propose deux pistes. La première est « le repos », celui que recherchent Jésus et ses disciples, une mise à l’écart de la foule et de sa pression. Nécessaire incontestablement pour rechercher la volonté de Dieu, pour se mettre en sa présence et le prier de nous éclairer.
Au titre de cette sagesse, on lui attribue donc l’écriture de nombreux psaumes, de textes tel que… la sagesse de Salomon, mais aussi de jugements pertinents. Tel celui qui suit pratiquement notre texte en 1 Rois, 3,16-28, et que l’on retrouve dans le tableau présenté ici. Toutes choses qui lui ont attiré une notoriété qui aurait marqué jusqu’à la reine de Saba. Aujourd’hui, dans notre première lecture, cette sagesse se caractérise d’abord par un grand discernement, capable de faire la part des choses entre le bien et le mal.
Voilà en effet qui représente une grande force à toute époque, jusqu’à la nôtre encore aujourd’hui.
La deuxième piste est l’enseignement de Jésus. Il ne nous est plus donné en direct, mais à travers sa parole, dans nos Bibles. La Bible n’est pas un livre comme un autre, que l’on pourrait consulter comme on le fait de Wikipedia ou de tout autre site en ligne : elle devrait être ce que l’on appelle « un livre de chevet ». D’une consultation régulière et méditée.
Frères et sœurs, en demandant à Dieu le discernement pour gouverner son peuple et sa propre vie, Salomon obtient même ce qu’il n’a pas demandé : c’est cadeau ! Ne devrions-nous pas demander à Dieu ce même discernement ?