Ouvrez votre journal habituel : il ne sera le plus souvent et le plus longuement question que de la grisaille ambiante, nationale ou internationale. A croire que notre monde n’existe qu’en termes de violence et de haine. Il y a de quoi gâcher nos journées.
Loin de moi l’intention de cacher cette grisaille, qui vire souvent au noir. Elle est là depuis les origines de l’homme, elle est la caractéristique d’un monde éloigné de Dieu ou même sans Dieu. Et la Bible s’en fait largement l’écho : je pense par exemple au meurtre d’ Abel par Caïn qui nous est présenté dès le chapitre 4 de la Genèse, aux tout débuts de l’Ecriture sainte.
Mais si la mondialisation a pour effet de nous faire prendre une distance ou une hauteur salutaires par rapport à nos petits problèmes locaux, en les relativisant, elle nous écrase aussi par la manifestation de notre impuissance. Que puis-je aujourd’hui face aux innombrables conflits qui sévissent sur notre planète ? Prier bien sûr, me disent mon ange gardien ou mes amis qui en jouent le rôle. Mais cela ne fait pas disparaître la grisaille d’un coup de baguette magique. J’ai d’ailleurs souvent le sentiment que Dieu lui-même se ronge les ongles face à cette grisaille, impatient que les hommes apprennent à y mettre fin et à vivre autrement.
Un soleil sur le monde entier, je n’en vois pas, même si je suis bien conscient que beaucoup de femmes et d’hommes, selon leurs positions et responsabilités, essaient de le faire briller au cœur de la grisaille. Mais, localement, dans cette dimension que la mondialisation éloigne, l’impression est différente : je vois plusieurs de ces soleils. Les initiatives se multiplient par le biais d’associations, de contacts, de créations diverses : peut-être est-ce d’ailleurs un tel soleil que viennent de faire briller les Jeux Olympiques, en souhaitant que les Jeux Paralympiques en soient le prolongement.
Mais étant limités dans le temps, il est souhaitable non seulement que les initiatives locales se multiplient, mais aussi qu’elles nous invitent et nous apprennent à ne pas nous laisser « grisailler » par la mondialisation. Celle-ci a sa place, son rôle, mais elle ne doit pas nous cacher les initiatives locales, et doit plutôt nous conduire à les mettre en lumière et à y participer. Il y va aussi sans doute de notre équilibre psychologique et spirituel.
Justesse du propos A reprendre à temps et à contretemps si nous voulons nourrir « notre équilibre Psychologique et Spirituel « et faire vivre en nous et autour de nous l’Espérance
» Veillez » comme nous invite l’Evangile de ce jour
Jean-Noël