Prédication donnée le 9 octobre au couvent. Textes : Jonas 1, 1 – 2, 1.11 (Fuite de Jonas) et Luc 10, 25-37 (Le bon Samaritain)
Frères et sœurs, il est nous est facile de comprendre Jonas. En effet, je ne pense pas beaucoup me tromper en affirmant que nous fuyons tous, à un moment ou à un autre, et peut-être même souvent, les invitations que nous adresse le Seigneur. Elles sont parfois directes, à travers des inspirations ou intuitions, souvent indirectes par le biais d’amis ou de personnes croisées : nous sommes pris, nous avons autre chose à faire de plus urgent etc.
Aujourd’hui, l’évangile vient préciser la demande : nous sommes invités à nous tourner vers celui qui est au bord du chemin. Et sur lequel, moi le premier, nous fermons si vite les yeux. Cela m’est arrivé un jour et l’expérience m’a marqué. Alors que je marchais dans une rue de Paris, je vois assis contre un mur un homme avec sa sébile devant lui : j’ai vu ses yeux, il ne tendait pas les mains, il ne demandait rien, il était là et vous regardait.
Aujourd’hui, l’évangile vient préciser la demande : nous sommes invités à nous tourner vers celui qui est au bord du chemin. Et sur lequel, moi le premier, nous fermons si vite les yeux. Cela m’est arrivé un jour et l’expérience m’a marqué. Alors que je marchais dans une rue de Paris, je vois assis contre un mur un homme avec sa sébile devant lui : j’ai vu ses yeux, il ne demandait rien, il était là et vous regardait.
En mon for intérieur, j’ai entendu cette invitation : « tends-lui une main secourable ». Et comme j’avais bien sûr une course urgente à faire, je me suis dit : « je le verrai à mon retour ». Quand je suis revenu, dix minutes plus tard, il n’était plus là. Et une voix intérieure m’a susurré : « c’est moi, Jésus, qui était là ».
La conclusion, que j’applique encore très mal, vous pouvez la deviner, je vais vous la transmettre sous une forme un peu humoristique même si le sujet est grave : « ne remets pas à deux mains ce que tu peux faire aujourd’hui avec une seule ».